♡ Even I : Le "Balais" de la Saint-Valentin (PV Lucius x Sirius)

Le Balais de la Saint-Valentin

Even I  La Saint-Valentin :: RP commun ; Trois Balais, village de Pré-au-Lard

Sirius ne savait pas depuis combien de temps exactement roulé la carriole. C'était à peine s'il en avait conscience. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il y était avec Lucius Malfoy - connu dans cette réalité sous le nom de Zéphyr - et que pour une raison qui lui échappait encore, il se trouvait étrangement bien en sa compagnie. Et étant donné que c'était quasiment la première au cours de ces six derniers mois, qu'il en était convaincu, il ne souhaitait pas tout gâcher en essayer de comprendre l'inexplicable.

- Oui, on peut même l'exclure les autres jours aussi... Si ça te convient, bien sûr.
- Je plussoie, c'est une sage décision. Admit-il non pas sans surprise, car de la part de Lucius, cela relevait presque du miracle ? Il ne savait que trop que ce dernier nommait rarement les gens directement par leurs prénoms. Cela lui permettait probablement de garder une certaine distance avec eux, mais aussi et surtout peut-être ? de pointer du doigt leur différence. Entre autres, montrer de ce simple fait, que ses autres n'étaient point son égal. Pourtant, bien que Sirius n'en eût jamais rien eu à faire de ses histoires de supériorités, de rang vis-à-vis du sang ou de toutes autres inepties du même genre, il éprouvait malgré tout une certaine reconnaissance face à la fleur que lui faisait le Malfoy - car il savait que celle-ci se faisait rare et qu'il était loin d'en offrir au premier venu. Sirius en était d'autant plus ravie, car cela lui confirmait également que Lucius lui octroyer en retour le bénéfice du doute quant au fait de revoir son jugement sur sa personne. Et là encore, le Black avait conscience de la rareté de cette remise en cause. Cela ne pouvait finalement, que rendre on peut plus beau ce moment qu'il commençait réellement à partager tous les deux, songea t-il alors qu'il venait de se redresser un peu plus sur lui-même pour réduire encore la distance entre Lucius et lui. Il laissa finalement quelques-uns de ses doigts courir le long de sa jambe avant de venir tapoter doucement son genou. Lui demandant s'il désirait réellement retourner chez lui - à son époque, en 1972. Et la réponse de Lucius ne l'avait guère surpris en fin de compte, car pour être tout à fait honnête, il y avait bien quelqu'un qui lui manquait aussi dans ce qui était autrefois sa maison. Une maison de fous, comme il le disait souvent. Pas un pour rattraper l'autre. Mais Regulus, son petit frère, lui seul parvenait à créer un vide en lui, et cela, même s'ils ne partageaient plus du tout la même vision du monde aujourd'hui.

- Je peux le comprendre, je crois... Murmura t-il en sentant les doigts de Lucius se mêler doucement au sien. Il ne put s'empêcher tout à coup, de se demander ce qu'il en adviendrait de cette trêve - de cette attirance qui se jouait indéniablement entre eux - si le Ministère de la magie parvenait à les ramener chez eux. Crois-tu que, cet instant à eu un impact sur nos nous du futur ? Questionna t-il en préférant, bizarrement, penser davantage à l'avenir plutôt que de s'attarder dans un passé où ils se détestaient, enfin où Sirius le détestait.

Il était assez curieux de savoir, si ce moment avait eu suffisamment d'importance pour eux deux au point de vouloir en créer d'autres ? Mais une part de lui ne pouvait également s'empêcher de se demander si lui-même avait eu suffisamment d'importance aux yeux de Lucius, pour l'empêcher de s'allier au Seigneur des Ténèbres ? Ce n'était certes pas lui qui l'avait tué en 1996, mais de ce que Sirius avait put en lire - dans les archives qu'il avait trouvé - Lucius était présent le jour de sa mort. Il avait donc été l'un des derniers visages que le Black avait vu avant de passer la baguette à gauche. D'où ses interrogations actuelles... Quoi qu'il en soit, aussi curieux et désireux de savoir qu'il l'était en cet instant, il n'était pas certain de faire une seconde fois la même erreur en se mettant à chercher de trop. Il avait tout de même posé la question à Lucius, histoire d'avoir son point de vu sur la question. Mais il était tout à fait enclin à se contenter de sa réponse - sans se mettre à chercher davantage dans de quelconques archives si cela avait changé quoique se soit à leur destin. Après tout, il n'était pas recommandé de vouloir modifier le passer. Pas plus qu'une meilleure idée que vouloir modifier l'avenir. À cause de Delphini, ils l'avaient sûrement tous apprit à leur dépend. Mais alors, si tel était réellement le cas, était-ce vraiment une bonne chose de regarder cet homme avec autant de désir dans le regard ?

- Je réalise que je n'ai pas répondu à ta question tantôt. Eh pour être tout à fait honnête, je ne suis pas certain de savoir moi-même qui je suis... Mais je ne suis pas contre l'idée de t'aider à te trouver. Peut-être que je me trouverais aussi au bout du chemin, qui sait ? Dit-il en enlaçant ses doigts les siens, oubliant ses craintes précédentes alors qu'il se perdait dans ses yeux clairs.

Pensif à nouveau, il ne remarqua que tardivement la silhouette des toitures du village de Pré-au-Lard qui se dessinait au loin.

Le Balais de la Saint-Valentin

Even I  La Saint-Valentin :: RP commun ; Trois Balais, village de Pré-au-Lard

- Disons seulement, au vu des circonstances actuelles, que je ne suis pas certain que ce serait une bonne chose que de vouloir changer quoique se soit au cours naturel des choses. Mais même en sachant cela, je n'ai pas envie de poursuivre cette soirée sans toi... Alors non, ça ne changerait rien de le savoir finalement. Avoua t-il sans détour.

Il aurait sûrement été préférable, pour eux deux, de tenir compte de ces paroles sûrement emplis de bon sens. Mais les doigts de Lucius enlacés aux siens et cette connexion nouvelle qu'il n'avait jamais ressentit auparavant, le poussait à agir au de-là de la raison. Tout comme il aurait aussi été plus sage de se montrer moins explicite dans l'expression de ses sentiments, mais à quoi bon ? Ils se trouvaient là tous les deux, avaient manqué de peu de s'embrasser et Sirius avait même promis une danse à cet homme qui était assis là, en face de lui, et de qui il ne pouvait détourner le regard. Il était certes amusant par moment de tourner autour de pot, mais de temps à autres il fallait aussi savoir appeler un strangulot, un strangulot. Alors oui, il aurait probablement été plus "sage" de ne pas aller outre leur ancienne relation. De rebrousser chemin en l'abandonnant lâchement ici, ou vis versa - pour ne pas perturber davantage "le cour des choses". Oui, peut-être aurait-il dû être on ne peut moins direct dans le choix de ses mots ? Mais il n'en avait guère envie, c'était aussi simple que cela.

- En effet, Lucius. Acquiesça t-il espiègle tout en gardant ses yeux dans les siens, ne voulant point rompre leur regard maintenant. Et pourtant, il pouvait aisément sentir que la carriole avait d'ores et déjà commencée à ralentir aux abords de la ville, alors ce n'était qu'attendre l'inévitable en fin de compte - mais tant pis. Puis, après quelques instant, la carriole avait complètement stopper sa course non loin du Bureau Poste. Terminus, si vous voulez bien me suivre ? Annonça t-il en se levant doucement, gardant précieusement la main du Malfoy dans la sienne.

Puis, sans qu'il ne s'y attende vraiment, un homme qui se trouvait là était venu leur ouvrir la portière afin qu'ils puissent quitter leur carosse sans plus attendre. Sirius était parfaitement implacable de dire si ce sorcier était payé pour faire cela ou s'il s'était tout simplement avéré avenant, mais il lui adressa un sourire qu'il accompagna d'un signe de la tête en guise de remerciement. Une fois les pieds à terre, il enfouit sa main - y comprit celle de Lucius qu'il n'avait pas daigné lâcher - dans la poche de sa veste, regrettant pendant un instant de ne pas avoir pris un manteau plus chaud - réalisant tout juste qu'il faisait plutôt froid. Mais, il ne demeura point sur cette mauvaise impression bien longtemps. Les Trois Balais était droit devant, ils y seraient en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire et une fois à l'intérieur, le froid ne sera plus qu'un vague souvenir.

Marchant alors côte à côté, bras dessus, bras dessous, Sirius pouvait déjà entendre très distinctement la musique et les fortes conversations qui se tenaient au sein du Pub. Une fois devant la porte d'entrée, il retira leurs mains de sa poche et s'écarta légèrement sur le côté pour laisser Lucius entrer. Il profita alors de cet instant pour jeter un œil à l'intérieur. Il y avait pas mal de monde qui se trouvait là, mais étant plus ou moins bien répartie entre le rez-de-chaussée et l'étage, cela ne donnait par l'impression d'étouffer et/ou de crouler sous la foule. Sur un côté de la pièce, près de la cheminée, Madame Rosmerta avait même dédié une place à la musique, au chant mais aussi et surtout à la danse. En remarquant ce coin là, Sirius ne put réprimer le sourire qui se dessina aussitôt sur le coin de ses lèvres...

Le Balais de la Saint-Valentin

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- J'entends bien, mais "poursuivi" ? Releva t-il amusé. C'est donc le seul mot qui te soit venu à l'esprit ? Puis élargissant son sourire, Sirius s'inclina légèrement face à lui. Oui, je suis irrésistible que veux tu ?

Evidement, il plaisantait. Il se doutait bien, d'une certaine façon, qu'il possédait un certain charme ou un petit je ne sais quoi suffisamment parlant pour éveiller la curiosité, les regards ou encore une petite étincelle chez certains autres. Il n'en jouait cependant pas à tout-va, mais sa réputation de coureur lui venait bien de quelque part et elle n'était pas non plus infondé - bien que probablement mis à mal avec le temps et déformé par certains qui ne semblait voir en lui rien d'autre qu'un "Don Juan". Or, il n'était rien de cela - puisqu'il ne se considérer en aucun cas comme étant un "grand séducteur" agissant sans le moindre scrupule pour séduire les autres. Car même si cela ne se voyait pas forcément au premier regard, il avait aussi des sentiments. Il ne se permettrait donc jamais de bafouer ceux des autres de manière volontaire. Et à dire vrai, le Black essayait en général de ne pas tenir compte de ceux que les autres pouvaient dire de lui à ce sujet. Lui seul connaissait la vérité et personne d'autre n'avait besoin de savoir que, depuis l'époque où il s'était surpris à avoir des sentiments pour Remus, il avait tout simplement peur de retomber à amoureux. Ce dernier ne s'était néanmoins pas joué de lui, puisqu'il n'avait jamais rien su de ses dits sentiments. Sirius n'avait pas pris le risque - à treize ans - de le lui avouer et gâcher leur amitié. Parce que, même si Remus ne lui en aurait jamais voulu d'avoir de tels sentiments à son égard, Sirius savait que jamais plus, il ne l'aurait vu de la même façon. Puis le temps avait fini par estomper cet amour naissant jusqu'à finalement le réduire à un simple souvenir. Son secret avait donc demeuré intact et personne - même à ce jour - ne semblait s'en être douté à un moment donné. Mais ce fut suite à cette expérience que Sirius avait fait le choix de ne plus se prêter à quoique se soit qui engendrerait, de près ou de loin, de quelconque sentiment.

Pourtant, il était bel et bien là ce soir, en compagnie de cet homme qui venait, en guise de réponse, lui faire un baisemain. Sirius lui offrit alors un sourire béat avant de quitter la calèche pour se mettre en marche.

- Je tergiverse encore sur la question. Dit-il en caressant de son pouce le dos de sa main qu'il avait glissé dans sa poche en même temps que la sienne. Et effectivement, il n'était pas très enclin à la lui rendre, car même en arrivant aux portes du Pub, Sirius s'était simplement contenté de retirer leurs mains de sa poche en se poussant légèrement sur le côté pour laisser le beau blond le devancer, sans pour autant rompre le lien.

- Il y a une table à l'étage où nous devrions être... tranquille. Lui montra t-il en insistant bien sur ce dernier mot. Après tout, la soirée étant encore jeune, il aurait tout le loisir de le faire danser on ne peut plus tard. Je te laisse t'y installer pendant que je vais nous chercher à boire ? Proposa t-il d'ores et déjà séduit par l'idée de se retrouver accoudé à cette table avec lui pour seule compagnie - ou presque, en faisant abstraction du monde qu'il y avait malheureusement autour.

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Sirius sourit légèrement en entendant la rétorque de Lucius. "Poursuivi ; "venu vivement à ma suite pour ne pas me perdre de vue ?" intériorisa le Black. Au final, ses deux affirmations étaient justes. Sirius appréciait un peu moins le premier terme cela dit, car il associer davantage à un comportement psychotique que romantique, mais dans la conception que Lucius semblait s'en faire et le résultat aboutissant à la situation dont il faisait référence, le terme n'était pas incorrect.

- Je dois reconnaître que c'était assez ingénu de ta part, de me fermer ainsi les portes au nez. Admit-il en le regardant se positionner fièrement sur son siège.

Pour sa part, Sirius plaisantait sur le fait qu'il soit irrésistible - et cela même s'il se doutait avoir un certain charme, comme évoqué précédemment. Et bien que Lucius semblait tout aussi taquin que lui au vu de sa réponse, il était bien loin de se fourvoyer quant à la beauté qui émanait de lui. Il possédait un physique vraiment gratifiant et son leadership, sans même parler de son charisme naturel ne faisait qu'accentuer ce physique déjà très avantageux. Pour ce qui était de sa beauté "intérieure" maintenant - parce que, clairement, le physique ne faisait pas tout - disons simplement que Sirius espérait avoir une chance de le découvrir sous peu.

- Dans ce cas, je la garde.

Cela ne semblait pas le perturber plus que cela, que d'avoir sa main enlacer avec celle d'un autre homme, pendant que ce dit homme la gardait en otage dans le fond de sa poche. Il dut malheureusement la lui rendre on ne peut plus tard, lorsqu'il lui avait proposé d'aller quérir de quoi s'abreuver pendant qu'il irait s'installer tranquillement à l'étage. Ce fut toutefois Lucius qui entreprit de lui lâcher la main le premier, il n'eut même pas le temps de réagir à cela que déjà le Malfoy était venu, tendrement, lui déposer un baiser sur la joue. Il frémit une fois encore sous son contact, loin d'être désagréable et le laissa même lui murmurer quelques mots à l'oreille. Il se contenta de lui sourire en guise de réponse, mais ce dernier semblait suffisamment évocateur pour lui éviter d'ajouter quoi que ce soit. Sirius le regarda ensuite s'éloigne au loin, la tête penché sur le côté, l'air un peu crétin il fallau l'avouer, sans oublier ce sourire idiot qui ne voulait plus s'effacer de son visage.

- Il est beau garçon. Lui souffla une vieille sorcière qui passait par-là.
- Je trouve aussi. Affirma t-il en se rendant finalement au comptoir. Ce dernier était pas mal occupé par les  habituels piliers du Pub, mais Sirius ne se laissa pas faire, n'hésitant pas jouer de ses coudes pour se frayer un chemin. Deux bièraubeurres. Demanda t-il. Et ajoutez y deux verres de Whisky Pur Feu s'il vous plaît. Hurla t-il à la barmaid qui s'occupait déjà de remplir les chopines qu'il venait de lui commander.

La demoiselle s'employa ensuite à disposer les quatre verres sur un plateau qu'elle tendit ensuite à Sirius. Ce dernier s'efforça par la suite de se faufiler au travers tout ce petit monde en prenant soin de ne pas faire chavirer son plateau - il serait terriblement outré de devoir retourner au bar maintenant pour y passer à nouveau cette même commande. Arrivé saint et sauf au pied des marches, le Black les monta de deux en deux se sentant étrangement pris d'assaut par... des papillons, qui se faisait de plus en plus grand dans son ventre au fur et à mesure qu'il gravissait les marches. Étonnant. Songea t-il sans pour autant se laisser perturber de trop par cette sensation étrange. Jetant finalement un bref regard sur l'ensemble de la pièce, il ne tarda pas à y retrouver Lucius. Ce dernier était d'ores et déjà installer à une table située au fond de la salle, aux abords d'une fenêtre qui donnait une vue admirable sur les charmantes ruelles du village. Posant alors soigneusement le plateau qu'on lui avait confié tantôt, Sirius ôta la veste de son costume et desserra même le nœud de sa cravate, histoire de mettre un peu plus à son aise. Puis, il prit place aux côtés du blondinet, en prenant soin de ne pas mettre trop de distance entre eux cette fois-ci.

- La première chope de bièraubeurre est offerte. Lui annonça t-il en lui offrant la chopine. Mais j'ai aussi pris la liberté de te commander un Whisky.

Il ignorait parfaitement si Lucius apprécié au moins cet alcool, ou s'il en buvait tout court. Mais il avait le sentiment - pour quelqu'un d'aussi distingué qu'il pouvait l'être - que c'était une boisson qui pouvait lui correspondre.

- À quoi trinquons-nous ?

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Montant les marches de deux en deux, son plateau bien empli à la main, Sirius se mit tout à coup à repenser à ce que Lucius lui avait dit on ne peut plus tôt. Lui confiant ainsi qu'il s'était senti quelque peu froissé, l'espace d'un instant, lorsqu'il avait pensé s'être fourvoyé sur les intentions de Sirius. Il ne put réprimer un sourire charmé en repenser aussi à ce qu'il avait dit ensuite : "Mais finalement, tu es venu alors il était hors de question que je te laisse filer." Il se souvient s'être senti terriblement bête sur le moment alors que les portes de la Grande Salle se refermaient instantanément sous son nez, totalement impuissant. Finalement, au vu de la tournure qu'avait pris la suite des évènements, le Black n'avait pas franchement regretté de s'être ainsi retrouvé au pied du mur. Et les papillons qui ne faisaient que s'agiter dans son ventre en était la preuve. Il avait d'ailleurs repensé à cette conversation pour tenter de penser à autre chose que ses fameux papillons, mais peut-être aurait-il dû pensé à quelque qui n'avait strictement rien à voir avec Lucius Malfoy pour que cela soit réellement efficace ?

- La fille ? Non, pour être honnête, je n'ai vu que toi... Lui avait-il dit. Et en y repensant, il s'étonna encore de la facilité dont il lui avait confié cela. Peut-être que les propres confidences du Malfoy l'y avaient naturellement encouragé ?

Puis, prenant enfin place à ses côtés, Sirius se mit à son aise tout en s'évertuant à lui expliquer son choix au niveau des boissons qu'il avait choisi pour eux deux. Il remarqua néanmoins que Lucius ne semblait guère très intéressé par ses propos. Avait-il pris on ne peut trop de liberté en lui prenant un whisky ou était-il simplement trop occupé à le regarder dénouer sa cravate ? Se demanda t-il. Toutefois, Il ne tarda pas à avoir une réponse assez surprenante à cette question lorsque Lucius était venu la lui défaire complètement. Cette dernière pendait littéralement autour de son cou quand tout à coup, le blondinet tira dessus d'un coup sec après l'avoir empoigné de ses mains. Le Black n'eut même pas le temps de réaliser que déjà ses lèvres se posèrent chaudement sur celles du beau blond. Il en fut totalement électrisé. Déjà, parce que c'était très spontané de la part de Lucius, il ne s'y était vraiment pas attendu - alors que c'était tout de même la deuxième fois qu'il le prenait de court. Mais aussi parce que, aussi étrange que cela puisse paraître, il avait eu l'impression d'avoir attendu ce baiser toute sa vie. Et celui-ci, bien que "prude" était tout simplement divin. Ses lèvres étaient tout simplement divinement délicieuses...

- On ne m'avait encore jamais fait de me taire aussi... Sensuellement. Lui murmura t-il tout contre ses lèvres avant de lui rendre aussi chastement son baiser en venant attraper sa nuque. Il aurait eu tellement envie de l'embrasser bien plus fougueusement que cela, mais il ne voulait pas que Lucius s'imagine à travers ce geste qu'il ne voulait que cela de lui - parce que ce n'était pas du tout le cas. Il n'avait pas la moindre idée dedans il s'embarquait avec lui, mais il y aller tout de même et accepterait tout ce que Lucius accepterait lui-même de lui donner. Il était indéniable que ce dernier lui faisait perdre tous ses moyens - au point même de lui faire oublié le fait que jusque là, il ne souhaitait plus/ne voulait s'attacher à qui que se soit.  

- Tu n'as pas la moindre idée de l'effet que tu me fais... Dit-il en se faisant presque violence pour ne pas lui sauter sauvagement dessus. Habituellement, c'était plutôt lui qui prenait les devants. Mais là, c'était tout aussi excitant que de se faire surprendre de cette façon.

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- J'en ai, mais habituellement c'est plutôt moi qui prend les devant. Mais c'est bon de se faire surprendre de temps en temps.

Sirius ne savait pas trop si ses instincts "sauvages" lui venaient de Patmol, ou si c'était simplement lui qui était fait comme ça. Si c'était dans sa nature propre, son essence même d'être aussi passionné, fougueux. Mais voilà, il l'était. C'était aussi vrai qu'il avait eu pas mal de conquêtes. Certaines qu'il avait apprécié bien plus que d'autres, même s'il ne l'admettrait peut-être jamais - de peur de passer pour un sentimental. Mais ce que Lucius était en train de lui faire ressentir en cet instant, par ce simple, ce seul baiser semblait encore au-dessus de tout ça. Il en ignorait la raison profonde, mais il songeait que cela était probablement dû au fait qu'il l'avait toujours détesté autrefois. Comme si le fait de "goûter à l'interdit" rendait tout cela plus intense. Après tout, ne disait on pas qu'entre l'amour et la haine, il n'y avait qu'un pas ? Imaginez un seul instant que l'inverse puisse être vrai ? À cette pensée, Sirius sembla presque se saisir sur place. Le sentiment euphorique et l'excitation que lui avait procurer se baiser, céda soudainement la place à la peur. *Mais qu'est-ce que tu fabriques Sirius ?* Lui souffla la petite voix de sa conscience - qui sonnait étrangement comme celle de James, sur un ton tout à fait désapprobateur. Pourtant, il se sentait sincère avec Lucius et ne cherchait en aucun cas l'approbation de qui que ce soit pour cela. Alors pourquoi diable avait il si peur tout à coup ? Est-ce finalement cette sincérité qui l'effrayait ? Le fait que leur relation semblait, était même - notamment par ce franc baiser - en train de prendre un tournant radical ? Il n'en était pourtant pas à son premier flirt, mais jamais auparavant, il n'avait éprouvé une telle crainte et de façon aussi inattendue qui plus est. Il savait donc que cette "crainte" était en grande partie lié à Lucius lui-même et à leurs anciennes querelles. Alors, il avait peut-être tout simplement pris peur, en le réalisant seulement maintenant, à quel point le Malfoy avait réussi à lui faire baisser sa garde aussi facilement. Quand était-il du côté de Lucius ? Avait-il lui aussi des craintes quant à ce qui se tramait entre eux ce soir ou se laissait-il simplement porter, sans se poser ce nombre incalculable de questions ?

Ramené finalement à la réalité lorsque ce dernier s'adressa à lui alors même qu'il laissa sa main se perdre dans les cheveux longs et dénoués de Sirius, le Black s'apaisa doucement sous ses caresses. Silencieux, il sourit légèrement à ce qu'il venait de dire avant de venir se blottir tout contre lui - un peu comme s'il cherchait du réconfort - laissant sa tête retomber sur son épaule de façon à ce qu'il puisse toujours, s'il le désirait, à jouer dans ses cheveux. De sa propre main, il chercha celle encore disponible de Lucius avant d'entrelacer ses doigts aux siens.

- Pardonne-moi, je sais que tu as dû sentir ce froid... Ce n'était pas préméditer. Mumura t-il en venant déposer un baiser au creux de son cou, pour se faire pardonner ?

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Blotti tout contre cet homme qui jadis était son ennemi, Sirius se sentait tout chose. Il y avait cela dit, bien des façons de se sentir "tout chose" et là en l'occurrence, il n'était pas certain d'apprécier ce que cela lui faisait ressentir. Pour la simple raison qu'il s'était dit lui-même dit - on ne peut plus tôt dans la soirée - qu'il ne voulait pas se poser trop de question pour le moment. Souhaitant simplement profiter de l'instant présent. Jamais auparavant, il n'avait cherché l'approbation de qui que ce soit quant à ses relations ou à sa façon d'agir et ne souhaitait pas en trouver davantage aujourd'hui. Il avait toujours eu ce petit côté impulsif/spontané. Et il n'était guère du genre à se laisser dicter sa conduite par qui que ce soit. Agissant toujours et sans forcément se soucier - dans une certaine mesure - des conséquences de ses actes. Pas plus qu'il n'en avait à faire de ce que les autres pouvaient penser ou non de lui. Il avait toujours été ainsi, un enfant rebelle - et il le sera probablement toujours. Voilà pourquoi il se trouvait bien trop pensif aux côtés de Lucius alors que, paradoxalement, il se sentait si bien au creux de ses bras. Devait-il vraiment y avoir une bonne raison à cela ? Devait-il réellement se sentir coupable d'éprouver une tel réconfort ? D'avoir pu trouver un peu de chaleur auprès de lui ? *Non, bien sûr que non !* Il n'avait pas à se culpabiliser ni même à se justifier auprès de quiconque de ressentir ce qu'il ressentait, et cela, même s'il le ressentait pour un Malfoy.

D'ailleurs, ce dernier avait effectivement remarquer le soudain mal être de Sirius et le laissa même se reposer tout contre lui, laissant aussi ses doigts se mêler un peu plus dans sa longue chevelure brune. Son contact était si agréable, si doux que Sirius se sentit s'adoucir un peu plus à chacun des gestes. S'en rendait-il seulement compte ?

- Je pense trop, c'est tout. Dit-il en se relevant doucement pour pouvoir à nouveau le regarder droit dans les yeux. Avait-il toujours était aussi beau ?

Ses yeux quant à eux, étaient toujours aussi clairs, foudroyants. Ils semblaient aussi très énigmatiques, mais en aucun cas, hostile. Gardant sa main dans la sienne, il vient porter l'autre sur sa joue - laissant le bout de ses doigts déborder sur sa nuque. À nouveau, il se sentit "tout chose", mais d'une bien meilleure façon d'une fois-ci. Sentant alors un frisson lui parcourir l'échine, il se mordilla inconsciemment le bas des lèvres tout en caressant la joue du beau blond. Puis il se pencha dangereusement vers lui jusqu'à l'embrasser à nouveau. Il sentit alors son cœur se saisir une nouvelle fois, mais il ressentait cela simplement parce qu'il avait la drôle d'impression de l'embrasser comme si c'était la première fois, mais aussi la dernière - ce qui rendit se baiser bien plus intense pour Sirius. Serrant un peu plus le bout de ses doigts sur sa nuque, il se surprit à laisser échapper à son tour, un soupir de plaisir. Il mentirait s'il disait qu'il ne voulait pas y glisser sa langue, se laissant totalement enivrer par la douceur de ses lèvres alors que sur celles-ci, son désir se faisait plus grand... Mais il n'en fit rien, laissant à Lucius le choix d'approfondir ou non ce nouveau baiser.