☼ Festival d'été :: Poudlard

Un peu plus tôt dans la journée, Rose avait reçu un hibou de la part d'Arsénius Prince, son Prince - du moins, elle se plaisait à le penser. Lisant et relisant les quelques mots qu'il avait pris soin de coucher sur le papier, la rouquine serrait doucement ce morceau de parchemin entre ses doigts fins. Comme si elle craignait que les mots ne s'évaporent, si elle ne l'avait plus entre les mains. C'était un sentiment étrange, que venait lui procurer ce simple bout de papier, mais elle savait pertinemment, tout au fond de son être, que cela n'était pas uniquement dû à celui-ci. L'auteur, en lui-même, lui inspirait bien davantage de sentiment. Les joues légèrement rosées sous la tendresse de cette passion florissante, la Weasley - comme promis - se tenait là, non loin du sol cogneur - dans le Parc de l'école, là où la plus grande partie des festivités allaient se dérouler durant les vingt-quatre prochaines heures.

Abandonnant pour la première fois depuis bien longtemps son uniforme en ce jour d'été - fort ensoleillé, Rose avait choisi de porter une robe - mi-longue, crochetée par sa grand-mère (Molly Weasley) dans un joli fil jaune. Elle avait opté ensuite pour une paire de sandales à lacets - bleu ciel et fleuris (voire image) - et avait complété sa tenue avec une petite besace en cuir marron, ronde. Enfin, elle avait mis a cœur d'ensorceler l'invitation qu'Arsénius lui avait envoyée, on ne peut plus tôt dans la journée, afin de pouvoir le préserver - peut-être à jamais - puis, après avoir usé d'un Reducto, elle ajouta la petite enveloppe à la chaîne d'argent qu'elle portait autour du cou et d'où l'on pouvait d'ores et déjà observer la miniature du Lilium Candidum blanc que le Prince lui avait offert quelques jours plus tôt - et qu'elle portait affectueusement en guise de pendentif. Peut-être se montrait-elle on ne peut fleur bleue, vis-à-vis de ces « petites choses. » Mais aussi petites semblaient-elles là, pendu à son cou, Rose aimait les avoir tout près d'elle - non loin de son cœur. Portant instinctivement une main à ces derniers en attendant l'arrivée du garçon, elle se mit tout à coup à espérer que, le garçon en question, ne soit pas trop importuné par les rayons chaleureux du jour dont l'astre de lumière ne semblait pas avares aujourd'hui.

La rouquine se faisait rarement aussi impatiente face à quelque chose. Sauf, peut-être lorsqu'elle appartenait encore à l'équipe de Quidditch de sa maison et qu'elle s'apprêtait à affronter une équipe adverse. L'attente et l'angoisse mêlée à une excitation certaine, c'était à peu de chose près ce qu'elle ressentait juste avant un match. Et là, en attendant Arsenius, les sentiments qui l'animaient étaient à peu de chose près très similaires à ceux-là.

Son cœur fut finalement un bon dans sa poitrine lorsque le Prince lui apparu enfin, une rose rouge à la main.

- Bonjour Arsenius. Tout le plaisir est pour moi. Parvenue t-elle à articuler alors que ses joues s'empourpraient sous le contact de ses lèvres - douce et chaleureuse - sur le dos de sa main.

Jamais, ô grand jamais, Rose n'avait rencontré de garçon tel que lui auparavant. Le palpitant battant, le joue rougis et les mains tremblantes, elle se sentait chanceuse que le destin se soit débrouillé pour arranger cette rencontre ce jour-là - sur le terrain de Quidditch, sous une pluie battante.

- Tu es très élégant. Le vert fait ressortir la jolie couleur de tes yeux.