Une longue souffrance n'acquitte rien.

Une longue souffrance n'acquitte rien

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] & [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

On dit souvent qu'il faut de tout pour faire un monde, mais le monde a-t-il réellement besoin de gens comme les moldus ? De sorciers, traître à leur sang, qui ont la drôle d'idée de se mêler à cette vermine du bas peuple et d'engendrer une chose tout aussi abominable que les moldus eux-mêmes - les sorciers de sang mêlés. Tout aussi adhérant, tout aussi détestable que « ses sales sang-de-bourbes », selon Pansy. À ses yeux, rien ne pouvait égaler un être de sang pur et ô combien il lui était difficile de tolérer un monde ou les privilèges des sacrés étaient en perdition. Comment diable une telle chose avait bien pu arriver ?

Le règne du Seigneur des ténèbres, quant à lui, avait coupé court bien avant son apogée. Et quand bien même la jeune femme n'aurait sans doute pas supporté l'idée de suivre éternellement, aveuglément un homme dont le propre sang était indéniablement pollué par ces mêmes parasites qu'elle méprise tant, il se pourrait pourtant, qu'elle y aurait trouvée davantage son compte si l'issue de la bataille de Poudlard avait été tout autre en 1998. Pansy, elle, était arrivée ici quelques mois seulement avant cette fameuse guerre et lorsqu'elle avait été contrainte de se rendre au Ministère pour aller quérir sa nouvelle identité - chose dont elle se serait bien passée si elle avait put - on lui avait vivement « conseillé » de ne pas fouiller dans sa vie future. Une chose à laquelle elle pouvait plus ou moins s'en tenir pour l'instant, car elle n'avait pas besoin d'en savoir plus sur l'heure que ce dont elle avait déjà connaissance. Il était évidemment, d'autant plus, que le Lord était tombé au vu de ce qu'elle avait pu voir ici. Potter, Saint Potter, était désormais Chef du Bureau des Aurors et cette misérable Granger était à la tête du Ministère... Tu parles d'un monde ! Pesta Pansy en son for intérieur - ce qui ne faisait qu'enflammer son âme d'une rage sans nom à chaque nouvelle pensée pessimiste.

❀ Il est grand temps de refaçonner ce monde. Murmura-t-elle à son reflet alors qu'elle finissait de coiffer ses cheveux aussi noirs que l'ébène quand, tout à coup... Le fracas d'une table que l'on venait de jeter à terre - sûrement avec une violence inouïe - vient attirer son attention. Tendant l'oreille, elle s'empara de sa baguette, laissant la robe de son uniforme sur son lit en quittant le calme de son dortoir.

❀ Ne serait-ce point là le doux sifflement du roi serpent ? Introduit-elle doucement en découvrant le seul, l'unique Drago Malefoy qui trônait là, au beau milieu du chaos qu'il venait de répandre dans leur salle commune.

❀ Ce petit côté Darkling me plaît beaucoup trésor, mais ne vaudrait-il pas mieux faire usage de ces ténèbres, quand le moment sera réellement venu ?

Pansy avait des projets pour « refaçonner » ce monde à sa guise, mais pour le moment, elle voulait seulement se réjouir d'avoir enfin retrouvé son ami, l'autre moitié d'un tout. Elle n'était pas vraiment du genre tactile, sauf lorsqu'il s'agissait de séduire quelqu'un, mais il n'avait jamais été question de cela entre eux deux. Cela dit, elle sentait que Drago avait besoin d'elle en cet instant et dire qu'elle n'avait pas besoin de lui en retour, serait un bien vilain mensonge. Durant tout ce temps passé ici - seule - elle n'avait eu de cesse d'espérer le revoir un jour. Maintenant qu'il était là, elle pouvait baisser sa garde - juste un peu. Juste le temps d'une étreinte, de se retrouver enfin.

Une longue souffrance n'acquitte rien

@"Drago Malefoy" &  @"Lucius Malefoy" & [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

La sorcière aux cheveux d'ébène pouvait sentir que, doucement, le sorcier aux cheveux d'argent s'apaiser sous cette étreinte - et elle aussi, ne pouvait nier qu'elle pu y trouver là, un certain réconfort. Il admit ensuite volontiers qu'elle avait raison, qu'il n'était pas encore temps de se laisser emporter de cette façon et cela, bien qu'elle comprenais les raisons qui avaient emportées la sienne en cet instant présent. La même rage raisonnait en elle.

- Hélas, il n'est pas le seul à avoir réussi à galvaniser ce nouveau monde. Notre chère Granger occupe elle aussi une fonction dont elle n'est pas digne.

Un pas en arrière, se mordillant le pouce dans le cours de ses réflexions, le garçon se mit tout à coup à faire les cent pas. Comme s'il cherchait de cette manière à tranquilliser davantage son esprit tout en mettant de l'ordre dans ses idées. De son côté, Pansy demeura ancrée au sol. Calmant silencieusement le feu qui s'embraser un peu plus en elle à chaque fois qu'elle avait le malheur de songer à cette petite idiote ! Puis elle sourit sournoisement, ravie du cheminement de pensée qu'était en train d'effectuer Drago. Se laisser tendrement bercée par ses propos, elle commençait doucement à comprendre où il voulait en venir. Mais ce dernier vient finalement évincer le moindre doute de son esprit lorsqu'il ajouta : Nous devons nous trouver. Enfin, il tendit une main vers elle afin de la rallier à sa cause.

- En voilà une brillante idée. Lui souffla t-elle en glissant sa main dans la sienne. Elle la serra légèrement entre ses doigts et accorda finalement son rictus au sien. Il n'y avait pas grand chose qu'elle aurait refusée de faire auprès de Drago - ou pour Drago. Tout simplement parce que sur cette Terre, il n'y pas grand monde qui comptait vraiment à ses yeux. Ils avaient toujours étaient liés, ligué ensembles - envers et contre tout. Il n'y avait aucune raison pour que cela change. Ensemble, ils étaient étaient capables de grande chose.

- Qu'est-ce que. C'est. Que. Ce. Capharnaüm ? Intervient soudain un autre sorcier, arborant lui aussi des cheveux d'argent. En le voyant, Pansy ne put s'empêcher d'arquer un sourcil. Il s'agissait en fait du préfet en chef des Serpents. Ce dernier semblait très contrarié en découvrant le bazar qui régnait à présent au sein de leur salle commune. J'ai presque hâte que vous me donniez une bonne excuse pour ce carnage, avant de tout ranger bien sûr. Acheva t-il en demeurant là, parfaitement stoïque.

Il éveillant chez Pansy, un étrange sentiment de déjà vu. Elle avait pourtant d'ores et déjà eut l'occasion de le croiser à mainte reprise dans le château - depuis son arrivée ici. Mais c'était la première fois qu'il lui faisait cette sensation. Plissant maintenant les sourcils tout en fouillant dans sa mémoire, elle fut toutefois incapable de déterminer pourquoi diable elle avait ce présentiment face à lui.

- Il n'y a pas mort d'homme, un tour de baguette et l'ordre sera rétabli. Rétorqua t-elle sur un ton des plus neutre tout en croisant ses bras au-dessus de sa poitrine.

Une longue souffrance n'acquitte rien

@"Drago Malefoy" & [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

Les bras croisés, Pansy toisait le nouveau venu d'un regard noir. Si ses paroles se voulaient modérées, son regard lui, ne trompait personne. Très expressif de nature, il lui était parfois bien difficile de masquer son véritable ressenti vis-à-vis de quelqu'un. Et quand bien même ce quelqu'un s'avérait être leur préfet en chef, si Pansy avait décidé qu'il ne serait point dans "ses petits papiers" alors, il ne le serait en aucune façon. Et ce n'était point parce qu'elle faisait mine de baisser la tête face à lui – dans l'unique but de ne pas aggraver la situation – que cela ne signifiait pas pour autant qu'elle eût dit son dernier mot. En plus, elle n'avait pas tort, il n'y avait pas mort d'homme et en un tour de baguette, l'ordre serait rétabli. Alors que cherchait-il en réalité ? À simplement faire valoir son tire et/ou son autorité en tant que préfet ? Si oui, il était sans doute mal tombé avec Draco et Pansy.

- Tss. Râla le Malefoy tel le serpent qu'il était. Ce qui, bien entendu, ne manqua pas d'offrir un sombre rictus à la vipère que Pansy était elle-même. Profitant alors de cet échange entre les deux blondinets pour sortir discrètement sa baguette, elle réfléchissait à la meilleure marche à suivre. Devait-elle lui lancer un sort, minime, bien sûr – l'idée n'était point de le blesser ou pire, de le tuer – mais simplement de l'immobiliser, juste de quoi leur laisser le temps de filer ? Mais bien que l'idée était à la fois terriblement tentante et séduisante, cela se solderait par davantage d'ennuis. Donc, même si la petite voix en elle la poussait farouchement à opter pour cette option, elle se résigna finalement.

- Sinon quoi ? Tu vas nous retirer des points ? Pesta son digne roi serpent.

- Inutile d'en arriver là, my dear. Lui souffla-t-elle, presque dans un murmure, avant de pointer sa baguette en direction de la table qu'il avait renversée tantôt sous le coup d'une trop vive émotion. Puis sans même qu'elle n'ait eu besoin de le formuler à haute voix, son sortilège amina la table et les quelques objets qui avaient été propulsés sous l'impact de cette dernière. Et en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, tout revient se positionner – non sans une certaine élégance - à sa juste place.

- On pourrait presque croire qu'il ne s'est rien passé... Qu'avais-tu as nous reprocher déjà ? Lui lança-t-elle alors sur un ton ampli de condescendance, élargissant on ne peut plus son sourire narquois au passage.

- Et si nous y allons maintenant ?